Accessible aux salariés du privé, aux artisans-commerçants et aux exploitants agricoles, la retraite progressive permet de continuer à travailler à temps partiel, c’est-à-dire entre 40 et 80 % de la durée légale du travail, tout en commençant à percevoir une partie de la pension de retraite.
Institué en 1988, puis modernisé par les réformes des retraites successives, ce dispositif qui a pour objectif de faciliter la transition d’un emploi avec le départ en retraite, peine à convaincre.
Pourtant, la retraite progressive présente plusieurs avantages. Elle permet notamment d’acquérir des droits à la retraite et n’impose pas de conditions de revenus. Le montant de la retraite progressive est par ailleurs provisoire, la pension de l’assuré étant recalculée lors de son départ définitif en retraite.
En 2022, l’accès au dispositif a été étendu aux salariés en forfait jours et aux mandataires sociaux assimilés-salariés. La retraite progressive poursuit sa mue avec la réforme des retraites de 2023, qui l’ouvre à de nouveaux bénéficiaires (libéraux, fonctionnaires, assurés des régimes spéciaux). Un seul objectif : renforcer le recours à ce mécanisme, qui gagne à être connu.
Cette solution concerne des salariés à temps plein voulant passer à temps partiel avant leur départ en retraite. La retraite progressive est un dispositif permettant à un salarié ou à un non-salarié en fin de carrière de :
- Réduire son activité professionnelle
- Percevoir une partie de ses droits à la retraite (base et complémentaire)
- Continuer à cumuler des droits pour sa retraite
Pour ce qui concerne les non-salariés, la possibilité de demander à bénéficier d’une retraite progressive n’était offerte jusqu’ici qu’à ceux qui relèvent du régime des artisans ou des commerçants.
A partir du 1er septembre 2023, elle est étendue aux professions libérales (incluant les avocats).
Par ailleurs, les conditions d’accès au dispositif par les salariés sont assouplies par l’encadrement des refus de temps partiel de la part de l’employeur ; ces refus ne peuvent désormais intervenir que lorsque la quotité de travail souhaitée est incompatible avec l’activité économique de l’entreprise. A défaut de réponse dans les deux mois, la demande adressée à l’employeur sera réputée accordée.
Enfin, l’obligation d’une durée de travail minimale de 24 heures par semaine est également levée pour l’application de ce dispositif.
Par contre, il est à noter que la retraite progressive ne peut être demandée qu’à partir de deux ans précédant l’âge d’ouverture des droits à la retraite. Compte tenu du report de l’âge légal de départ en retraite, l’âge minimum requis pour bénéficier de la retraite progressive est lui aussi reculé et s’établit comme suit :